Voici maintenant 13 jours que le Pegasus s’est installé chez moi. Il totalise donc environ 300H de fonctionnement car je l’ai laissé allumé en permanence depuis son achat. Le moment est donc venu de faire le point sur son apport dans mon système (Atoll IN300, KEF LS50 + caisson REL T5i, switch ETheregen, streamer Emerson digital + important travail sur l'élimination des vibrations et sur le câblage). Pendant cette période, mes nombreuses écoutes m’ont confirmé (s’il en était besoin car j’en était déjà convaincu) que la restitution évolue considérablement entre la sortie du carton et le cap des 300H ….en bien, bien entendu !
Par rapport au DAC AK4490 de l’Atoll, le Musician se démarque tout d’abord sur la profondeur, la hauteur et la précision de la scène sonore. Par exemple, l’environnement qui entoure la voix d’Anna Reid de London Grammar sur le titre « If you wait » est bien plus vaste qu’avec l’Atoll. Dans le même sens, les effets 3D sont nettement plus marqués (les enceintes disparaissent vraiment cette fois-ci) et positionner les musiciens sur l’enregistrement d’un concert est un jeu d’enfant. La taille des instruments (notamment le piano) paraît bien plus réaliste. Toutes ces qualités supérieures font que la musique est beaucoup plus impliquante. A de nombreuses reprises, mes poils se sont dressés à l’écoute des titres de ma playlist de test que je connais pourtant par coeur.
Ensuite, il prend nettement le dessus sur les instruments à cordes, le piano et les percussions type cymbales... leur grain est palpable et très réaliste. D’une manière générale, les harmoniques sont bien plus riches avec le Pegasus et il vous permet véritablement d’accéder à l’oeuvre de l’artiste, c’est à dire qu’il la restitue avec toutes ses nuances, ses variations, ses arrières plans... Il ne favorise aucun registre. Ainsi, les medium ne sont pas particulièrement mis en avant mais les voix sont bcp plus présentes et agréables puisque mieux détourées et elles possèdent désormais un grain que le dac de l’Atoll est incapable de restituer. Les graves profitent également de toutes ces améliorations.
Par ailleurs, je ne perçois aucune mollesse de sa part, défaut souvent attribué aux dac R2R. Sur le titre « the coil train » d’Hughes Masekela, les envolées de ce dernier sont retranscrites avec le même degré d’énergie que le dac de l’Atoll. Par contre, je ne le ressens pas exactement à l’identique. En effet, le Pegasus paraît plus à l’aise dans ce domaine, moins « rentre dedans » pour caricaturer, dans le sens où il ne donne jamais l’impression de « forcer » par rapport à l’Atoll : Cela paraît plus naturel, plus décontracté, plus fluide en somme.
Enfin, la synergie de toutes ces qualités conduit tout naturellement à un écart important en terme de musicalité entre les deux appareil...vous arriverez sûrement au même constat que le mien si vous partez d'un DAC "honorable" comme celui de l'Atoll et à la condition que votre système soit suffisamment abouti (vibrations parasites maitrisées, câblerie et électroniques/enceintes au même niveau cad aucune ne devant faire "bouchon").